
CNSS: Dr Mfuti, le DG qui crée le désordre avec des engagements tribalo-clanico, dénoncent les stagiaires professionnels de la DP3 Kisangani !

Ce dossier devait, tôt ou tard, finir par éclater au grand jour. D’autant qu’aucune entreprise digne de ce nom ne peut faire travailler pendant plus d’une année des stagiaires dits professionnels sans leur engagement, et surtout sans qu’ils soient rémunérés comme il se doit. Cette attitude constitue une violation flagrante des dispositions de la constitution, et bien entendu, du Code du travail et de la Convention collective de la Caisse nationale de sécurité sociale. C’est donc pour rentrer dans leurs droits que le collectif de ces stagiaires a adressé une correspondance au Directeur général intérimaire Jean-Simon Mfuti. Des copies de ladite lettre ont été réservées au président de la République; aux dirigeants des institutions nationales et provinciales, au ministère en charge de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, et enfin, aux notabilités de la Grande Orientale. Dans cette correspondance datée du 3 janvier 2022, le Collectif des stagiaires dits professionnels rappelle que le 10 décembre 2021, le Directeur général intérimaire avait signé la note DG/4018/CNSS/2021 donnant « instruction complémentaire sur l’organisation du travail au sein de la CNSS ». Curieusement, le collectif ne s’explique pas que cette note qui portait sur le strict respect des mesures barrières, notamment la distanciation sociale, tout en limitant les fréquentations des bâtiments administratifs de la CNSS, soit transformée en une occasion pour la CNSS de se débarrasser de stagiaires professionnels. Pourtant, à l’arrivée du docteur Jean-Simon Mfuti, en mai 2021, à la tête de cet établissement public, les stagiaires espéraient trouver une solution à leur problème relatif à la régularisation de leur engagement puisqu’ayant totalisé dix-sept mois de prestation sans relâche dans les mêmes conditions que les agents matriculés. Les stagiaires rappellent au DG Mfuti que leur présence au sein de la DP3 n’est pas le fait du hasard. La documentation administrative à leur possession, prouve que leur recrutement a été fait en bonne et due forme car autorisé par la Direction générale après qu’un besoin en personnel ait été exprimé par la Direction provinciale. Aussitôt recrutés, ils avaient été soumis à une formation de plus de 20 jours, question de leur faire connaitre le fonctionnement du Régime général de sécurité sociale tel qu’organisé en RDC. Forts des connaissances acquises, ils avaient été affectés dans les différents services où les besoins se faisaient sentir, notamment dans le Corps de contrôleurs, le Service technique, le Service employeurs et salariés, le Service de prestations aux familles, le Centre médical de la Caisse, la Gestion immobilière, le Service de finances et le Service administratif.
Un comportement inhumain
Dès lors, au lieu de régulariser leur situation, la Direction générale de la CNSS, dénoncent-ils, chercherait à se servir de la crise sanitaire comme prétexte pour les faire partir et les remplacer par des membres de famille ou de partis politiques au regard de la nouvelle configuration de la CNSS. Pourtant, la lettre du DG référencée DG/CNSS/N°2911/2021 du 8 octobre 2021 relative à la « demande de la situation administrative des stagiaires professionnels et travailleurs temporaires » dénonçait déjà leur utilisation abusive. Ce qui, pour eux, est en contradiction de l’esprit de sa référencée DG/CNSS/N°4018/2021 du 10 décembre 2021 organisant le travail en shift. Ce comportement va aussi et surtout à l’encontre de la volonté du président de la République, Félix Tshisekedi qui prône le bien-être du peuple à travers sa vision axée sur «Le peuple d’abord». Le collectif signale qu’à ce jour, les stagiaires dits professionnels qui représentent un faible pourcentage sur l’ensemble du personnel, font le gros du travail au Bureau de Buta et à l’antenne d’Isiro. Le Bureau de Buta ne compte en son sein que trois agents matriculés dont un est évacué à Kinshasa pour raison de santé. L’antenne d’Isiro compte dix agents affectés au contrôle dont sept stagiaires professionnels, etc. Il est dès lors inconcevable que la Grande Orientale soit l’objet d’une injustice qui ne dit pas son nom dans le recrutement et l’avancement en grade de ses fils et filles. Dans la foulée, le Collectif dénonce le test d’embauche que la Direction générale de la CNSS compte organiser pour les stagiaires professionnels, alors que cela devait se faire avant leur recrutement. Ce qui serait, écrit-il, une innovation en droit de travail de sa part et risquerait d’avoir des conséquences fâcheuses pour la CNSS. Bien plus, le concept de «stagiaire professionnel » est méconnu du Code de travail et de la Convention collective de la CNSS. D’autant plus que ledit terme sous-entend l’engagement à l’essai qui ne peut dépasser 6 mois en application des articles 43 alinéa 4 du Code de Travail Congolais et 28, et du point b de la Convention collective de la CNSS. Si l’on avait pris en compte ces dispositions, c’est depuis le mois de février 2021 que les stagiaires seraient engagés avec tous les avantages y afférents. En conséquence, le Collectif qui se réfère au principe sacro-saint de la continuité de services publics, et en vue de participer à la pérennisation du Régime général de sécurité sociale, demande au Directeur général intérimaire Simon Mfuti de procéder sans autre forme de procès à la régularisation de l’engagement des stagiaires professionnels. Cela devra renforcer les effectifs dans tous les Centres de gestion, les Antennes et Bureau de la Grande Orientale (Kisangani, Buta, Aru, Isiro et Watsa).
Espedi Saile/Le Baromètre