
Condamné à Québec (Canada), le fugitif « révérend » Paul Mukendi, fait le show à Kinshasa

Alors que le monde entier célèbre ce 25 novembre la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un cas secoue les consciences en République démocratique du Congo. C’est celui de l’apôtre Paul Mukendi, canadien d’origine congolaise.
Le surnommé « l’apôtre de Québec » a été condamné en appel à 8 ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement, menacé de mort et blessé pendant une période de 14 ans une victime qui était adolescente au commencement des sévices.
Au moment où il devait commencer à purger sa peine le 20 août, l’homme a pris fuite, réussi à quitter le territoire canadien, pour se retrouver quelques jours après à Kinshasa, capitale de la RDC, son pays d’origine.
Le plus curieux est qu’il s’affiche publiquement à Kinshasa, donnant notamment des conférences de presse pour clamer son innocence. Du 16 au 18 décembre, il annonce en grande pompe une conférence à Kinshasa sous un thème provocateur : » Ne vous conformez pas au siècle présent » dans la salle Show Buzz. Le responsable de cette salle de spectacle a fini par refuser d’accueillir cet événement tant que le dossier judiciaire de l’apôtre ne sera pas clarifié.
Comment un homme condamné par la justice peut-il bénéficier d’une totale impunité dans un pays qui fait de la lutte contre les violences sexuelles son cheval de bataille ? De plus en plus des voix au pays comme ailleurs s’élèvent pour demander l’arrestation de Paul Mukendi.
Extradition
« Quel message la RDC lance au monde entier, en particulier au Canada, en protégeant ce violeur narcissique ? », s’interroge un internaute déçu du comportement des autorités, de la presse congolaise et de certains fidèles qui auraient pris la défense du fugitif.
La justice congolaise le protegerait-elle? Pour quel intérêt ? Le Canada possède une entente d’extradition avec la RDC. A ce titre, le pays de Félix-Antoine Tshisekedi se verrait dans l’obligation de coopérer si les autorités canadiennes l’évoquent, selon l’avocate criminaliste Marie-Hélène Giroux cité par un média canadien.
Socrate Nsimba/Santé sexuelle