
Contentieux électoraux à la Tshopo: les têtes commencent à tomber !
A la Cour d’appel de Kisangani et au conseil d’État, le corrupteur et les corrompus seront sanctionnés indistinctement, pour redorer le blason terni de la justice congolaise. C’est ce que l’on apprend des sources indépendantes.
La première victime à payer les frais dans cette saga est le Redoc de la ville de Kisangani qui vient d’être rappelé toutes affaires cessantes à Kinshasa. Et pour cause, ce dernier est accusé de trafic d’influence et d’intimidation des députés provinciaux pour qu’ils votent pour un candidat x. D’après les informations en notre possession, ce flic va perdre son poste.
Les juges de la cour d’appel de Kisangani et ceux du conseil d’État seront sévèrement sanctionnés à cause de leur légèreté dans le dossier contentieux électoraux opposant le vainqueur Tony Kapalata et la vaincue Madeleine Nikomba. Ils risquent la révocation au regard de l’imbroglio qu’ils viennent de semer jusqu’à jeter de l’opprobre et le discrédit sur l’Etat de droit prôné par le chef de l’État Félix Tshisekedi en lieu et place de dire le droit, le vrai.
Rose Mutombo, ministre d’État en charge de la justice ne badine pas. Dans sa lettre datée du 28 mai adressée au procureur général près la cour constitutionnelle faisant l’intérim du président du conseil de la magistrature, le ton utilisé montre que les carottes sont cuites pour non seulement les juges qui ont proclamé Madeleine Nikomba gouverneure élue mais aussi ceux de la Mongala.
D’après une formidable battue effectuée par nos fins limiers au lendemain de la publication de la lettre coupe gorge de Rose Mutombo, ces juges de la haute cour et ceux de la cour d’appel de Kisangani vont subir une fatwa pour servir d’exemple à tous ceux qui se hasarderaient à dire le droit dans la complaisance avec une légèreté déconcertante.
Antoine Botshili