
Justice: des fleurs chandelles à la ministre d’État Rose Mutombo !
La ministre d’État Rose Mutombo est entrain d’inscrire son nom en lettres d’or dans les annales de la justice Rd-congolaise. Et pour cause, son coup de gueule via la lettre adressée au Président du conseil supérieur de la magistrature est entrain de produire des effets en remettant l’ordre dans les instances judiciaires notamment au conseil d’État où les juges se sont écartés de la ligne de conduite.
Les contentieux électoraux des élections des gouverneurs et vice gouverneurs des provinces de la Mongala et de la Tshopo ont remis à la surface la corruption et la concussion qui ont élu domicile au sein de l’appareil judiciaire de notre pays. On se souvient de la manière dont ces juges ont dit le droit à la sauvette bafouant ainsi l’éthique et la déontologie qui les régissent jusqu’à proclamer des candidats qui ont été vaincus lors de ces scrutins organisé par la Ceni.
Cette attitude a choqué plus d’un au point de faire sortir la ministre d’État à la justice de sa réserve pour tenter de recadrer les choses. A ce jour, l’opinion publique salue ce courage de Rose Mutombo qui vient de remettre les pendules à l’heure. Ce qui s’est passé au conseil d’État est la partie visible de l’iceberg d’autant plus que le mal est profond, oeuvre des ennemis de l’État de droit prôné par le chef de l’État.
D’ailleurs l’Ong ACAJ avait dénoncé ce qu’elle appelle « preuve de poursuite d’intérêts personnels dans le chef du Conseil d’État au regard de cet acte ».
Cette structure de défense des droits de l’homme déplorait l’insoumission aux lois de la République dont font montre les juges du Conseil d’État.
« Il est important que les magistrats de l’État puissent se montrer exemplaires. Ce n’est pas normal que les audiences censées commencées à 9 heures puissent commencer au-delà et parfois tard la nuit. Les audiences doivent se tenir conformément aux lois de la République puis particulièrement, conformément à leurs règlements intérieurs, a dit Georges Kapiamba.
Un autre fait déplore-t-on. Les juges donnent l’impression de ne pas être soumis aux lois de la République, moins encore à leurs propres règlements intérieurs (…) En violation de l’article 184 de la loi organique portant organisation et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, toutes les audiences organisées dans ledit dossier ont été organisées sans que les parties aient reçu formellement des notifications ».
Dans le même esprit de violer systématiquement les lois de la République, l’on a constaté que les audiences, les traitements des dossiers et les délibérés ainsi que les prononcés ont obéi aux opinions et aux diktats de certaines personnes notamment politiques. A cet effet, l’on a constaté que la justice au lieu d’obéir aux lois, a obéi plutôt aux diktats politiques notamment en ce qui concerne les élections de la province de la Mongala et de la Tshopo. Ce coup de gueule de la ministre Rose Mutombo était tombé à pic pour redorer le blason longtemps terni de la justice congolaise. Ce n’est que le début.
Jeff Saile