
Santé/PNHF: le duo Jean Jacques Mbungani – Dhédhé Ndungi-Ndungi au coeur d’un scandale de 31 millions Usd !
Plus rien ne marche au ministère de la santé en général, et particulièrement au Programme National de l’Hygiène aux frontières. Depuis qu’il a été nommé à son prestigieux poste de Ministre de la Santé, le Docteur Jean Jacques Mbungani s’illustre dans une salve de rapines et de détournement des deniers publics, au point de susciter le courroux de tous les partenaires qui viennent en appui multiforme à la RDC dans ce secteur. Si bien que tous les espoirs placés en lui pour redresser ce ministère, après de souvenirs alarmants laissés par le Ministre Eteni Longondo, s’amenuisent davantage.
Jean Jacques Mbungani a déçu et continue à décevoir la confiance des millions de congolais placée en sa personne pour redorer le blason terni de ce ministère. Le Mouvement de libération du Congo, parti qui l’a proposé à ce poste, essuie au quotidien la honte, au vu des signaux décevants que son ministre lance au fur des jours. De même, le Président Jean Pierre Bemba doit être mal à l’aise, sachant que le nom de son délégué au gouvernement est cité dans des dossiers aussi sales que sulfureux, qui privent la RDC des mannes importantes pour le redressement de son secteur de santé.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est justement le détournement de plus de trente-un millions de dollars américains dans le programme national de l’Hygiène aux frontières. Au banc des accusés l’on retrouve le tandem Mbungani-Ndungi Ndungi.
En effet, Le programme national de l’hygiène aux frontières passe désormais pour une boite à crabes qui pue le vol. Les personnes censées protéger les intérêts publics en cette période si délicate sur le plan sanitaire passe malheureusement pour être des détourneurs de renom. Dans le registre, l’on cite déjà le Docteur Dhédhé Ndungi Ndungi, mais également le Ministre Jean Jaques Mbungani en personne.
Ce qui ne peut étonner personne, étant donné le désordre qui règne dans ce service si stratégique pour le bien être sanitaire des congolais. Du trafic des cartes de vaccin à la falsification des certificats de vaccin contre le COVID, la gestion du PNHF laisse entrevoir une légèreté légendaire dans le chef du Ministre de la santé, qui peine à mettre de l’ordre dans sa boite. Au vu de ce qu’il fait, on semble dire finalement que Jean Jacques Mbungani a sa priorité ailleurs, là où coulent les espèces sonnantes et trébuchantes.
Depuis la nomination de Mbungani au ministère de la santé, les agents du programme national de la santé aux frontières dénoncent un détournement organisé par leur directeur général, en complicité avec le ministre. Ils en veulent pour preuve, le recouvrement de la taxe de désinfection 4D, instituée en 2020, par une circulaire du ministère de la santé.
Avec 25 dollars par conteneur de 20 pieds et 35 pour celui de 40 pieds, les deux ports de la ville de Matadi ont produit près de 31 millions de dollars qui ne sont jamais entrés dans la caisse de l’Etat. Le Ministre Mbungani lui-même ne s’en est nullement offusqué, pas plus qu’il n’a jamais cherché à en connaitre la destination.
Les sources diverses confirment que le directeur national du PNHF, en complicité avec le ministre de la santé, aurait placé ses frères biologiques dans tous les circuits financiers pour effacer les traces de leurs vols oubliant que les statistiques sont perceptibles.
Outre les deux ports de Matadi, quelques centres de prélèvement frauduleux ont été installés aux frontières de Kasandi, ARU, MAHAGI et à tous les postes du PNHF du Kongo-Centralet du Katanga par le directeur national en complicité avec ses chefs des divisions des finances et de l’administration. Au centre de prélèvement au poste de KASINDI, apprend-t-on, plusieurs millions de dollars américains ont été détournés. Au poste d’ARU et de MAHAGI, c’est encore plusieurs millions de dollars qui se sont volatilisés. Des sommes qui donnent des vertiges à tout celui qui en prend connaissance.
L’IGF Jules Alingete, le sauveur du patrimoine du PNHF
Des administratifs voleurs existent encore au-delà de tout ce que l’IGF abat comme contrôle et audit financier, mais les têtus n’abandonnent pas toujours leur sale besogne. Ils veulent à tout prix en finir avec les fonds censés être logés dans le compte du trésor public. Ces personnes saignent de manière inhumaine les recettes publiques sans se soucier de l’Etat lui-même qui en est propriétaire et du peuple congolais qui est le bénéficiaire ultime.
Dans le Kongo Central, les recettes générées par le Programme national de l’Hygiène aux frontières n’entrent jamais dans la caisse de l’Etat. L’IGF Jules Alingete qui a diligenté un audit sur place a découvert la supercherie mise en place par Dédé Ndungi Ndungi, sous la bénédiction de son ministre de tutelle, une supercherie qui fait perdre à l’Etat congolais des millions de dollars.
Le Coordonnateur du PNHF dans le Kongo Central, Monsieur Yoba Yoba, a lâché le morceau lors de son audition par l’équipe de l’IGF. Il a ainsi avoué que les recettes réalisées dans le Kongo Central n’entrent jamais dans le trésor public, mais sont partagées enter lui-même, le Ministre Mbungani et le directeur Dédé Ndungi Ndungi. Pour ce faire, le Ministre lui-même a institué une clé de répartition que YOBA ne fait qu’exécuter à la lettre.
Ce qui a poussé l’IGF Jules Alingete à étendre son audit dans d’autres postes du PNHF, question de s’assurer de l’évolution de la situation pour bien cerner l’ampleur des détournements. L’équipe de l’IGF qui séjourne depuis dans le Grand Katanga ne manquera pas de trouver d’autres cadavres dans le placard du Ministre Mbungani et du Directeur Ndungi Ndungi.
Vivement la révocation et l’arrestation du Ministre Mbungani
Ce qui intrigue dans cette situation, c’est surtout le fait qu’un warrior de renom cautionne de pratiques obscures de la part d’un de ses administrés. Ecœurés par ces détournements qui n’en finissant pas, les agents du PNHF appellent à la révocation pure et simple du Ministre Mbungani du gouvernement, et à son arrestation pour détournements des deniers publics. C’est seulement à ce prix-là que sera sauvé le patrimoine financier du PNHF. Ces agents invitent le premier Ministre Sama Lukonde à remettre de l’ordre dans le Ministère de la santé en mettant le ministre Mbungani hors d’état de nuire. Sinon, il faudra désormais s’attendre à ce que tout ce secteur soit défiguré avant de prendre des dispositions idoines. Agir autrement c’est condamner ce ministère à la médiocrité et enrichir par ricochet certaines têtes au grand dam de la majorité de ceux qui y travaillent. Dossier à suivre.
Roger Makangila