
Tshopo/les vérités crues de Jeff Saile : » aucun gouverneur n’apportera le développement à moins de deux ans de gestion »
Les députés provinciaux seront appelés ce lundi 09 mai 2022 à l’hémicycle à départager les deux rescapés du premier tour à l’élection du gouverneur qui s’est tenue le 06 mai dernier. Il s’agit de la sénatrice Madeleine arrivée en tête avec 11 voix et en deuxième position Tony Kapalata crédité de 09 voix. Tous les deux n’ayant pas atteints la majorité absolue, ils vont se présenter encore une fois de plus devant les députés provinciaux ce lundi avions nous dit.
Mais, à la veille de ce scrutin fatidique, l’on assiste à un levée de boucliers dans les états majors de ces deux challengers restés en lice.
Les uns arborent le message qui frise la xénophobie contre l’adversaire qu’elle ne serait pas originaire du coin, les autres propagent le message de diabolisation disant leur challenger est comparable à un renard qui chercherait tout simplement à avoir la main mise sur les richesses de la province puis repartir pour aller investir ailleurs…
Des débats en dessous de la ceinture que Jeff Saile, leader d’opinion originaire de la Tshopo dénonce avec la dernière énergie soutenant le jeu démocratique à horore à tous ces coups bas. Connaissant en partie les capacités managériales de deux candidats gouverneurs, notre interlocuteur soutien les précités ont presqu’une similitude : Madeleine Nikomba et Tony Kapalata ne vient pas en politique mains bredouilles comme les autres. Tous les deux sont déjà bien assis sur le plan social et leurs affaires prospèrent à tous égards. Donc, si l’une ou l’autre passe, en tout cas à mon humble avis, mettra à profit son expérience, mieux son programme de société pour poser le jalon de développement. La probabilité de puiser à tour de bras est minimisable par rapport à leurs devanciers qui ont laissé la province dans un état comateux. Pour tout dire, laissons la démocratie triomphée. Que le meilleur gagne.
Que cela soit dit aussi en passant, les quelques mois qui nous séparent des élections générales, je ne vois pas comment le gouverneur qui sera élu va développer la Tshopo avec tout ce qu’il y a comme problème. Car, la province est surendettée. Selon les informations dignes de fois, le gouverneur déchu Walle Lufungula avait laissé un grand trou noir difficile à combler par son vice gouverneur. On parle d’une bagatelle de Usd 2.500.000 de découvert bancaire qu’il avait contracté avant son départ. Une petite anecdote renseigne que sur ce pactole, Walle avait remis seulement une modique somme de USD 12.500 à Abibu. Cette dette est toujours pendante à la banque. Après le départ de Walle, le gouverneur intérimaire a commencé à verser difficilement USD 100.000 mensuellement pour l’eponger mais en vain. Voyant venir l’élection de gouverneur, Abibu Sakapela aussi emboita les pas à son devancier et contractant à son une dette de deux millions Usd. Voilà autant de dossiers que le gouverneur qui sera élu ce lundi fera face. Ajouter à cela les impayemments au niveau de la régie voir à l’exécutif provicial.
En un mot tout comme en mille, laissons le jeu démocratique se jouer jusqu’à la fin. Je lance donc un message d’apaisement à tous les deux camps. Car, il y a une vie après l’élection du gouverneur.
La Rédaction